La DMLA : quels sont les signaux d’alerte ?
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie chronique qui touche la macula, la partie centrale de la rétine responsable de la vision fine et des détails. Elle constitue la première cause de malvoyance après 50 ans en France. Plusieurs signes visuels caractéristiques peuvent apparaître avec le temps, signalant une altération progressive de la vision centrale.
En France, sur les 8 à 10 millions de personnes âgées de plus de 65 ans, on estime actuellement que plus de 1,5 million présentent des signes, même légers, de la DMLA.
Les signes subtils au début de la maladie
Dans les stades précoces de la DMLA, les symptômes sont souvent discrets et passent inaperçus. Parmi les premiers indices :
- Un besoin accru de lumière : Les personnes concernées remarquent qu’il leur faut une lumière plus intense pour lire ou effectuer des tâches de précision.
- Une baisse de la qualité de la vision centrale : La vision devient floue ou moins nette, rendant difficile la lecture, l’écriture ou l’observation des petits détails
- Diminution de la perception des contrastes, les contours des objets ou des silhouettes paraissent moins marqués ;
- Gêne en vision nocturne : elle se manifeste par des difficultés à voir clairement dans des conditions de faible luminosité ou d’obscurité
Les signes de plus en marqués au fil de la progression de la DMLA
À mesure que la DMLA progresse, les symptômes deviennent plus évidents, impactant significativement le quotidien des patients :
- Métamorphopsies : Les lignes droites, comme celles d’un livre ou d’une grille, apparaissent ondulées, déformées ou discontinues. Ce phénomène est souvent l’un des premiers symptômes perceptibles par le patient.
- Scotome central : Une tache sombre ou floue (halo central) peut apparaître dans le champ de vision, rendant difficile la perception des détails précis d’un objet ou d’un visage.
Conséquences : Des activités telles que la lecture, la reconnaissance des visages, la conduite automobile ou d’autres gestes du quotidien deviennent de plus en plus complexes à réaliser.
Que se passe-t-il à l’intérieur de la rétine au début de la maladie ?
La DMLA débute par une phase précoce appelée maculopathie liée à l’âge (MLA), qui affecte la macula, la partie centrale de la rétine essentielle à la vision précise. Cette condition se caractérise par :
- On observe une apparition de dépôts sous-rétiniens, appelés drusens, visibles lors d’un examen ophtalmologique. Ces dépôts peuvent être présents avant même que des symptômes ne se manifestent.
L’importance du dépistage précoce
La DMLA peut évoluer de manière lente ou rapide, selon les individus. Il est essentiel de consulter un ophtalmologiste dès l’apparition des premiers symptômes, même légers. Un diagnostic précoce permet de surveiller l’évolution de la maladie et de mettre en place des traitements ou des mesures pour ralentir sa progression.
En résumé
Les premiers signes visuels de la DMLA doivent être considérés comme un signal d’alerte majeur. Souvent discrets au début, ces troubles peuvent s’aggraver rapidement en l’absence de dépistage et de prise en charge. Une surveillance régulière est donc essentielle, car la maculopathie liée à l’âge, stade précoce de la DMLA, peut évoluer vers des formes plus graves comme :
- La forme atrophique (sèche) : perte progressive des cellules rétiniennes, entraînant une diminution lente mais irréversible de la vision centrale.
- La forme exsudative (humide) : croissance anormale de vaisseaux sanguins sous la rétine, provoquant des fuites et des lésions rapides qui peuvent gravement altérer la vision.
Un suivi ophtalmologique est essentiel afin de limiter les impacts de cette maladie sur la qualité de vie.
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